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Homélies de l'abjc
17 août 2008

Homélie du 20ème dimanche du temps ordinaire année A

Homelie du 20ème dimanche du temps ordinaire année A

Notre Dieu nous appelle à la vie, à sa vie…

La belle fete que nous célébrions vendredi nous le faisait encore signaler :

La vierge marie connaît la vie éternelle en étant associée d’une manière toute particulière

au mystere de la mort et de la résurrection de son fils

en étant montée au ciel avec son corps au moment de sa mort.

Notre Dieu appelle à la vie, il appelle à sa vie…

Il veut aller chercher tous ceux qui sont éloignés de lui…

Son fils Jésus, venu sur terre a traversé les routes de palestine, de judée, de galilée, de tous ces territoires pétris de la première alliance, et même les territoires limitrophes.

Il a rencontré tant et tant d’hommes, de femmes, de jeunes qui se sont tournés vers lui,

Il a parlé avec eux,

Il leur a annoncé une bonne nouvelle de salut, de relévement, de guérison physique et intérieure…

Il s’est laissé dérangé par ces foules qui venaient bousculer ses premiers projets qui étaient de renouer l’alliance uniquement avec le peuple élu,

Il s’est laissé dérangé par cette femme de l’évangile d’aujourd’hui,

par sa propre mère marie à Cana qui lui demande de déjà intervenir de manière particulière lors de l’incident au banquet de noces,

par le soldat romain qui vient l’interpeller à cause de son subalterne,

par cette femme aux pertes de sang qui vient lui toucher son manteau.

Jésus se laisse déranger par ceux qu’ils rencontrent,

Il se laisse émerveiller par ceux qu’ils rencontrent,

Il se laisse saisir d’émotions jusqu’aux entrailles comme dit la Bible par ceux qu’ils rencontrent.

Les personnes que Jésus rencontrent sont parfois surprenantes, indélicates parfois dans leurs paroles ou leurs gestes, par leurs demandes, leurs requetes.

Mais Jésus leur accorde toujours un temps de rencontre personnelle, après une hésitation d’abord, par une parole décapante ou un silence.

Et nous, parfois, ne sommes-nous pas aussi parfois dérangeants envers le Christ ?

Par nos demandes, nos pratiques…

Ne cherchons-nous pas à avoir une réponse immédiate à nos questions, à nos demandes ?

Ne voulons-nous pas être exaucé mais sans trop de transformations intérieures ?

Le Christ se donne le temps, il se donne les moyens de nous répondre à sa manière,

Selon la volonté de son Père, qui est, en toute fin, le bonheur, l’amour, la vie.

Le Christ offre la miséricorde de son Père à tout homme qui veut ouvrir son cœur pour recevoir ce don de Dieu,

Il l’offre à tous ceux qui se reconnaissent petits, dépendants, humbles, pleins de confiance, obéissants, ceux qui se mettent à l’écoute et à l’école de la Bonne Nouvelle du Christ.

Saint Paul nous le rappelle dans la deuxième lecture : cette miséricorde du Père est obtenue par ceux qui obéissent, qui écoutent la voix du Père.

Tout homme est capable de Dieu, c’est saint Augustin qui nous le dit.

Tout homme est capable d’écouter la voix du Père, à vivre son alliance, à s’approcher de sa Montagne sainte.

Notre monde d’aujourd’hui est toujours en recherche de sens,

Nos contemporains, notamment les plus jeunes, cherchent des solutions à leurs réponses, mais en empruntant des routes pas toujours sûres, qui les font arriver dans le mur.

Nous avons, comme disciples du Christ, nous qui essayons de vivre de la miséricorde du Père

D’être ces témoins de ce Dieu d’amour et de vie, Dieu

qui accueille tout homme pour lui proposer librement un chemin de vie, de transformation, de bonheur.

Oui, le projet du Père est bien d’accueillir tout homme, toute femme, tout jeune au sein de sa maison,

où tous les peuples acclament tous ensemble ce Dieu d’amour et de miséricorde, comme nous l’avons chanté.

Isaie le rappelait aussi : que la maison de Dieu soit maison de prière pour tous les peuples ».

A l’exemple du Christ qui se laisse interpeller par ses contemporains,

Laissons nous interpeller par nos contemporains et être signes de la miséricorde de Dieu ;

chacun selon notre charisme, notre vocation, aidons à faire grandir dans la foi et en humanité tous ceux qui nous entourent , par une parole, un geste, une action…

Notre Dieu appelle à la vie,

Il appelle à sa vie…

Soyons des participants actifs de cette vie de Dieu parmi le monde d’aujourd’hui ;

Que l’eucharistie de ce dimanche, qui est ce temps pour regouter à la miséricorde de Dieu,

Ce Temps pour accueillir le don supreme de Dieu dans le pain et le vin,

Ce Temps pour se laisser interpeller par la parole des autres, par la parole de Dieu, le tout-autre.

Que cette eucharistie fasse de nous des hommes et des femmes d’accueil de l’amour de Dieu, de l’amour du prochain.

AMEN.

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