Homélie du 2ème dimanche du temps ordinaire 2008

2 TO C

Nous revoici donc dans le temps ordinaire, temps intercalaire entre les deux grands temps du calendrier chrétien : le temps de Pâques et le temps de Noel, précédés tous deux par des temps de préparation le careme et l’avent.

Pour vivre ce temps ordinaire, d’ici le careme qui commence cette année le 6 février, nous pourrions nous reporter à cette antienne du psaume : ME VOICI SEIGNEUR, JE VIENS FAIRE TA VOLONTE !

Le seigneur nous appelle à faire sa volonté.

Quelle est dont la volonté de Dieu ?

Saint Paul dans sa premiere lettre à timothée nous dit que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés.

En d’autres mots,

Dieu veut pour l’homme le bonheur, la joie, la plénitude.

Dieu veut que le cœur de l’homme soit unifié, en paix,

Il veut que l’homme lui ressemble, soit son image et sa ressemblance.

Dieu veut aussi que toute l’humanité soit rassemblée, soit unie.

Dieu veut tout cela, mais laisse la liberté à l’homme, à la création.

L’homme peut refuser la volonté de Dieu et s’éloigner alors de ce projet de vie, vivre seul, enfermé, égaré.

Dieu recherche la communion des volontés, la sienne et celle de l’homme.

Il se choisit alors un peuple pour être à son écoute, pour lui donner sa vie. Il se choisit un peuple aussi et surtout pour que ce peuple soit à l’écoute de toute autre personne et soit au service de toute autre personne.

Isaie nous rappelle ce matin que nous sommes serviteurs, appelés à être lumière des nations pour que le salut de Dieu parvienne jusqu’aux extémités de la terre, appelés à relever et à ramener tous ceux qui sont tombés et égarés.

Oui nous sommes de ce peuple de Dieu, peuple saint, Eglise, assemblée, communauté, les fidèles appelés par Dieu, sanctifiés par le Christ Jésus qui donne la grâce et la paix. C’est ce que nous rappelait aussi saint Paul dans le début de sa lettre aux corinthiens.

Nous vivons aussi, depuis notre baptême, notre confirmation, sous la mouvance de l’esprit de Dieu, l’esprit saint, le même qui est descendu et qui a demeuré sur le Christ comme nous la rappelle saint Jean.

La volonté de Dieu c’est de marcher à la suite de ce Jésus, Verbe fait chair qui a demeuré parmi nous, qui demeure parmi nous,

celui qui s’est fait tout petit pour que nous soyons grands,

lui l’agneau de Dieu, qui s’offre pour nous, pour ôter le péché de l’humanité, pour rétablir l’alliance entre Dieu et les Hommes, pour que la volonté de Dieu passe avant la volonté de l’Homme.

La volonté de Dieu c’est marcher à la suite et contempler , voir celui qui vient, comme le fait Jean Baptiste.

Voir, contempler, aimer, ressembler à celui qui nous montre le Père éternel et qui nous donne l’esprit saint.

La volonté de Dieu est de nous envoyer dire  à la grande assemblée l’amour et la vérité que Dieu donne, comme nous rappelle le psaume.

Faire la volonté de Dieu, c’est accepter d’être retourné, d’être converti, d’être transformé, d’être envoyé par cet amour et cette vérité contenue dans le Livre, dans la Parole lue, partagée.

La volonté de Dieu est belle ! elle est éclairante, elle est dynamisante !

Elle dépasse tous les cadres : elle rejoint, elle unit le ciel et la terre.

La volonté de Dieu est de faire advenir le Règne du Père.

On reconnaît ici les mots du notre Père.

Par cette prière que nous prenons quotidiennement, nous disons ouvertement notre consentement à mettre en pratique la volonté de Dieu.

La volonté de Dieu est belle, est bonne !

Il veut le bonheur, la paix, la communion, la concorde, l’unité.

L’unité est bien la volonté de Dieu.

L’unité au sein de son peuple est bien le projet de Dieu.

La semaine de prière pour l’unité des chrétiens répond bien à cet appel de Dieu qui veut établir la communion entre tous.

L’unité entre chrétiens, l’unité entre les hommes est un effort de chaque jour, est un travail permanent.

Le pardon est à vivre et à concrétiser.

L’unité peut se vivre dans la diversité, à la manière de Dieu, Dieu qui est un mais trois personnes à la fois.

Vouloir l’unité, comme Dieu veut l’unité c’est consentir à la différence mais tout en voulant tendre vers un seul but.

Ce but est d’être à l’image de Dieu.

Nous pouvons nous interroger : Nos équipes chrétiennes, sont elles à l’image de Dieu ?

Font elles la volonté de Dieu ?

Sont elles signes de Dieu, signes du Règne qui vient ?

Quelle sera notre réponse pour cette année, pour ce temps liturgique à cette question : je t’appelle par ton nom, feras-tu ma volonté ?

Demandons la force de l’esprit saint, celui reçu à notre bapteme et à la confirmation, esprit saint qui est envoyé sur nous à chaque eucharistie,

Demandons –lui de  nous faire sentir ce que Dieu veut pour nous.