Homélie du 1er dimanche de carême 2008

1^er Carême A

Depuis mercredi, nous sommes entrés dans le temps du careme, quarante jours avant de célébrer le cœur de notre foi : la mort et  la résurrection de notre Seigneur.

Ce temps que nous propose l’Eglise nous permet de faire le point dans notre foi, dans notre vie,

De regarder ce qu’est notre vie, ce que devient notre foi, de revenir à l’essentiel.

C’est un temps de purification intérieure, de renouvellement.

Les textes du jour nous, avec le psaume en particulier, nous disent combien,

pour avancer sur le chemin de la vie, sur le chemin de la foi,

il est nécessaire de pointer ce qui est à renouveller, à changer dans notre vie, de discerner quelle est l’œuvre heureuse de Dieu,

mais aussi de discerner l’œuvre malheureuse du tentateur.

Avec les textes de ce dimanche, nous sommes mis en  présence du tentateur, de l’adversaire, du démon, du diable.

Celui qui va, qui vient, qui rode comme un lion à la recherche de sa proie, comme dit l’auteur de la premiere de Pierre.   (cf 1 P 5,8-9).

Le tentateur, appelé aussi le satan, le diable, celui qui désunit, qui divise, se rend présent aux premières figures de l’humanité, que l’on nomme Adam, celui qui vient de la terre, et Eve, la vivante.

Il se rend présent aussi à Jésus lui-même, dans son étape au désert qui fait suite à son baptême et qui précède le début de son ministère public avec l’appel des disciples et les premiers miracles.

Il se rend présent aussi dans nos vies,

Nous avons tous en nous cette tendance au mal, qui fait partie de notre nature humaine, comme une cassure, une faille

Qui nous fait commettre des choses mauvaises.

Mais la Bonne Nouvelle est que Dieu ne nous laisse pas dans cette misère !

Bien au contraire, il nous rachète sans cesse, il ne nous laisse pas orphelins, il nous couvre de sa main.

Il ne nous chasse pas loin de sa face,  Il nous rend la joie d’être sauvé par le soutien de son Esprit, comme nous le rappelle le psaume.

Dieu nous aime et veut nous sauver, soyons en convaincus !

Il nous libère de tout mal, il nous relève de toute chute…

Mais pour bénéficier de ce cadeau, de cette grâce,

il nous faut aussi participer à ce salut, à cette libération.

Saint Paul nous demande de devenir des justes qui obéissent à Dieu,

C'est-à-dire de devenir des personnes qui s’ajustent à Dieu en écoutant sa Parole, en suivant ce que Jésus nous dit dans l’Evangile.

La parole de Dieu est vérité,

sa loi, son enseignement est délivrance

avons-nous acclamer il y a quelques minutes avant la lecture de l’Evangile.

Cette parole est la véritable nourriture de l’âme humaine car elle est vient de Dieu qui est source de vie.

Jésus lui-même l’a très bien saisi :

Il répond aux attaques du démon par la parole même de Dieu.

Puissions-nous, nous aussi, être forts grâce à la Parole, reçue, méditée et mise en actes, face aux attaques de l’adversaire et résister grâce à notre foi en ce Jésus christ mort et ressuscité.

Notre prière quotidienne, avec la prière du notre père en particulier, est pétrie de cette parole de Dieu et nous demande de ne pas nous soumettre à la tentation , de nous libérer, de nous délivrer du mal.

Grâce aux sacrements que nous recevons à nos différentes étapes de la vie, nous devenons plus forts pour entrer dans la vraie connaissance, la vraie intimité avec le Christ, avec Dieu.

Le baptême en premier lieu nous donne les moyens de vivre en Dieu, et de repousser les séductions du diviseur,

Et d’être des porteurs de la présence de Dieu.

L’eucharistie aussi nous aide à vivre en Dieu : le Christ se donne pour nous, lui l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.

Le sacrement de pénitence et de réconciliation nous aide aussi à nous unifier, à devenir pleinement humain, à nous approcher de Dieu, de vivre en Dieu.

Se reconnaître petit, pécheur, limité,

le dire ouvertement au Christ par l’intermédiaire du prêtre

         nous libére et nous fait avancer plus sereinement sur le chemin de la vie et le chemin de la foi.

Revenons donc à Dieu, à lui seul,

Ne nous laissons plus séduire par d’autres forces,

Revenons à Dieu lui qui est tendre et miséricordieux, qui est tout amour, toute paix, toute joie.

Nous sommes venus le célébrer en ce dimanche, jour de vie, jour de lumière, jour d’espérance.

Que cette espérance de nous voir renouveler jour à jour grâce à la Parole et aux sacrements reçus

soit le moteur de notre existence.

Ayons faim de cette présence de Dieu dans notre vie, pour qu’elle soit plus belle !

Que cette faim habite aussi le cœur de nos contemporains qui cherchent parfois à tatons un sens à leur vie.

Témoignons de notre foi en ce Dieu d’amour, ce Dieu qui libére, qui relève, qui transforme.

Soyons ces lumières du Ressuscité pour éclairer ceux qui doutent ou qui chancellent.

Marchons les yeux fixés sur ce Christ qui fait passer toute chose vers la vraie vie, vers la clarté naissante,

Il se fait notre compagnon de route.